S'ouvrir et renforcer le lien

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S'ouvrir et renforcer le lien
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Parmi les choses essentielles dans ce contexte : continuer de se relier les uns aux autres...

Au-delà du grand plaisir d'inaugurer le nouvel espace EffiSens le 22 septembre dernier, un an après m'y être installée, j'ai souhaité dédier ce moment symbolique à l'ouverture, la convivialité et le partage avec mes clients et partenaires.

Car il me semble que cela reste primordial, dans ce moment de vie qui nous bouscule, de nous ouvrir aux autres, plutôt que de nous refermer, de nous replier sur nous. C'est d'autant plus vrai avec cette nouvelle phase de confinement...

Être vivant, n'est-ce pas se dépouiller de nos peurs, vivre nos émotions pour se rapprocher sincèrement et partager avec simplicité et légèreté ? Être pour faire ensemble, se sentir plus fort, plus confiant face aux incertitudes, aux paradoxes, et réenchanter son monde, le monde ?

Voilà ce qui m'avait inspiré pour organiser cette soirée. Voilà ce qui m'anime encore plus aujourd'hui. Les témoignages que j'ai reçus suite à mon inauguration m'ont confortée, un grand merci ! Car mon intention ce soir là était que chacun reparte énergisé, comme reboosté avec un élan d'espoir. Heureux de partages et de discussions, nourris d'une expérience vécue apportant un regard nouveau et ouvert, participant à redonner du sens à ce que nous traversons.

Vous trouverez ci-après deux des beaux textes qui sont venus rythmer en douceur et profondeur ce temps de partage collectif.

Merci à vous tous, merci à Hervé (Hervé Arnoux Théâtre de l'improbable) pour ton talent et ta contribution à la réussite de cette soirée, qui n'était qu'un début :).

Et continuons à préserver et renforcer ces liens !


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"On devrait se dépouiller de tout"  / Jacques Dor

 

On devrait se dépouiller de tout, presque tout. Se suffire d’une valise, d’un lit, d’un
manteau, d’un dessin d’enfant sur le mur. On devrait s’alléger chaque jour de tous nos
poids accumulés : mauvaise mémoire, faux amis, bibelots inutiles, vestiges de vies éculés,
d’espoirs anéantis encore si blessants. On devrait revenir à l’essentiel, juste ça, rien que
ça. Une table, quelques livres… Faire toute la place à ce qui vient, à ceux qui arriveront,
qui arrivent, afin qu’ils ne se sentent cernés d’aucune foule : vieux démons, anciens
fantômes, trésors finalement hostiles entassés sur des étagères… Foules si étrangères à
ce présent qui s’invente. Il faudrait se dépouiller de tout, ne garder au beau milieu de soi
qu’une furieuse envie d’espace, de vrais désirs, de souvenirs à venir, de luminosité, de
plumes et de bras ouverts.

 

 

"Et pourquoi pas toujours" / Zéno Bian

 

Imaginez un peu
Imaginez voir
Qu’il n’y ait plus de toujours
Plus jamais de toujours à jamais
Que le toujours se soit perdu
Dans le maintenant
Oui
Que le toujours se perde un beau jour
Imaginez une vie sans toujours
Sans toujours le renouvellement des jours
Un matin vous respirez
Vous goûtez l’espace
Il n’y a plus de toujours
La saveur de l’instant direz-vous
Mais où s’inscrit-elle
Mais où écrit-elle nos vies
Sinon dans le toujours
Car le toujours est partout
Qui tue la mort chaque jour
Toute la sainte journée
Qui voudrait vraiment oublier ce toujours
À qui l’on doit le jour
La perspective de fond, le fond des mondes
le fond des jours
qui voudrait que le toujours
soit remplacé par le toujours « plus »
Qui voudrait que le ciel s’absente ?
Qui voudrait faire cesser la pulsation ?